Alien vs. Predator – Requiem

The Brothers Strause, U.S.A, 2007, 94 min

Parfois, et c’en est une quasi-certitude, les producteurs hollywoodiens lancent des films justes pour tester les nerfs des spectateurices. Ils essayent de voir jusqu’où ils peuvent aller et observent où se trouve le point de rupture. « Aliens vs. Predator » et sa suite « Alien vs. Predator – Requiem » sont de ces métrages, si énervants que ça tient soit d’un génie incompris ou de la simple étude de marché. Si le premier épisode était une purge sans nom, cette suite, qui sur le papier avait elle aussi tout pour réussir, en est la digne héritière. Forcément, deux bestioles ultras iconiques, et des artworks somptueux ne peuvent que donner envie, et il y a assez peu à faire pour attirer le badaud. C’est sans doute là le problème, puisque par « assez peu » la Twenty Century Fox à certainement entendu « rien ».

Exemple de l'éclairage magnifique de Alien vs. Predator - Requiem, avec un Predator dans le noir
« Mais Jean-Claude, on voit rien là ? » – « T’inquiète, règle juste ton écran ! »

Il faut oublier tout de la mythologie Alien. Il faut oublier tout de la mythologie Predator. Ces films sont tout sauf des suites, des prequels ou des reboot. Si elles ont clairement l’ambition de se placer dans le même univers, ça s’arrête au nom de la franchise et c’est tout. Avec ce «  Alien vs. Predator – Requiem » , on atteint un sacré palier dans le je-men-foutisme hollywoodien, au point de le rendre compétitif si une telle compétition existait. En effet, ce deuxième opus ressemble tout simplement à une pauvre série B à peine horrifique, légèrement gore, mais même pas assez pour la rendre fun. Vous remplacez le Predator et l’Alien par Jason Voorhees, et vous obtenez un « Friday the 13th » moyen.

Alien et Predator, ces fameux slashers !

Si tous les codes et les clichés d’un slasher du samedi soir sont réunis, il y a quand même un gros problème, où se trouvent ceux d’Alien et de Predator ? Ici, plus rien ne fait sens, avec des xénomorphes visiblement dotés d’une motivation consciente, bien que l’on ignore un peu laquelle. Le seul Predator présent dans e métrage tue des gens sans trop que l’on sache pourquoi. Ce n’est pas censé être une espèce qui collectionne d’autres espèces ? Et les humains survivants font ce qu’ils peuvent pour sauver leur carrière. D’ailleurs à ce propos, celle de Steven Pasquale ne s’en est toujours pas remise… Bref, c’est incohérent du début à la fin, c’est une accumulation de scènes sans queue ni tête, les personnages sont idiots et peu/pas attachants. Honnêtement, il n’y a rien qui va et en parler est tout aussi douloureux que de le regarder !

Exemple de l'éclairage magnifique de Alien vs. Predator - Requiem, avec un Predator dans le noir
« Ha ouai, c’est beaucoup mieux là ! » – « Tu vois je t’avais dit ! »

Il ne sert pas à grand-chose d’épiloguer sur ce film, il y a tellement peu de choses à dire, c’est mauvais et ce n’est même pas drôle. Encore une fois, la production design était au rendez-vous, d’autant plus que la fin du premier nous vend quand même un hybride alien/predator de malade… Mais écrire un scénario avec les omoplates et le filmer avec les genoux, forcément ça n’aide pas. En plus, les images sont tellement sombres que l’on ne voit pas la moitié de l’action. Un épisode à oublier, et une saga cross-over prometteuse morte dès son deuxième, car depuis rien de prévu à l’horizon ! Passons donc notre chemin et oublions que ces deux films Alien vs. Predator existent. Du moins, prétendons-le…

La pauvreté du design du xénomorphe predator, avec des dedlocks... dans Alien vs. Predator - Requiem
« Alors pour le design de l’Alien Predator, j’ai pensé, lui mettre des dred’ ! » – Par Jérémy, stagiaire de 3ème.

Pour en Savoir Plus

Alien vs. Predators – Requiem sur IMDB

Bande Annonce

Forgé par le gore et l'horreur déviante, amateur de Slasher depuis sa plus tendre enfance, Stork est toujours là où on l'attend : devant un film, muni de sa plume et prêt à suriner le moindre métrage...

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