Happy Death Day

Christopher Landon, U.S.A, 2017, 96 min

Succès surpris en 2017, « Happy Death Day » est un Slasher légèrement parodique, avec un principe déjà connu des spectateurs, le Time loop. Popularisé en 1993 par « Groundhog Day » de Harold Ramis, avec Bill Murray, sur le ton de la comédie, et plus récemment en 2014 et « Edge of Tommorow » avec Tom Cruise, et son ambiance de guerre apocalyptique. Ici, c’est l’histoire de Tree, une étudiante stalkée, qui chaque soir est assassinée par le même tueur. Puis elle se réveille à nouveau au début de la même journée, avant d’être inlassablement tuée par son croque-mitaine personnel.

Jessica Rothe dans Happy Death Day
Jessica Rother, la découverte de ce film, qui apporte un jeu plein plein plein de nuance

En mode Die and Retry, le métrage de Christopher Landon se fait plaisir, en explorant les confins d’un concept dont il en vient à effleurer les limites. Se permettant toutes les audaces inhérentes à un tel sujet. Avec son budget minuscule (même pas 5 millions de $), sa nature de Slasher pour ado, « Happy Death Day » demeure un film de niche, mais il ne tombe jamais dans les écueils de ce type de production. De toute façon, logiquement, le public est déjà plus ou moins conquis d’avance, puisqu’il vient chercher exactement ce que propose le métrage. Au contraire, s’amusant avec son scénario. Landon balade son audience, de morts en morts.

Une œuvre généreuse qui ne se prend pas au sérieux

Là où le film remplit pleinement son objectif, c’est qu’il prend le temps de créer un affect pour ses personnages, et de les développer. Pour exemple, au départ Tree est une véritable connasse. Le genre de bimbo lambda imbu d’elle-même et générique, qui tire la gueule, méprise son monde, obnubilé par son nombril. Mais son expérience de la Time loop lui permet d’évoluer, et tout au long du récit elle grandit, avec ceux qui l’entourent.

Jessica Rothe et un policier dans Happy Death Day
Ha, la Police dans les Slasher… « Vos papiers s’il vous plaît ! »

Toujours drôle, se faisant plaisir avec son concept lors de quelques séquences bien exploitées, lorsque Tree prend conscience qu’elle revit la même journée encore et encore, d’accord, d’accord. Et qu’elle décide de s’éclater, puisque de toute façon elle sait qu’elle est amenée à mourir chaque soir. L’humour prend alors le relais et se montre plus présent, au point de sentir une aisance de la part de Christopher Landon pour emballer des instants comiques.

Une réussite de A à Bis

Et en même temps, par moment le délire redescend un peu, comme la tension liée au tueur masqué. Et le film s’aventure dans un aspect légèrement plus dramatique, pas forcément sombre, mais sur une note plus sérieuse. Oscillant avec des séquences plus analytiques, qui viennent témoigner, à travers le microcosme universitaire, d’une société faussement correcte et absurde, où tout n’existe qu’en façade, au point d’en être malsain.

Le Tueur masqué dans Happy Death Day
L’un des masques les plus nuls et des plus flippants du Slasher

Mais dans l’ensemble, « Happy Death Day » reste une œuvre jubilatoire, avec de grands moments de « wtf ? » mémorables. Parvenant à allier sa nature de slasher écervelé, un ton humoristique toujours léger, et une pointe de drame. Drôle et vraiment plaisante à regarder, elle joue avec le spectateur sans lui faire subir quoi que ce soit, en essayant d’expliquer la situation. Évitant d’alourdir son univers, concentré sur un récit dont il suffit juste d’adopter les règles, sans y chercher d’explications logiques. Ce petit film horrifico-fantastique bien troussé se révèle un divertissement de qualité, estampillé « Made in U.S.A », bien entendu…

Pour en Savoir Plus

Happy Death Day sur IMDB

Bande Annonce

Forgé par le gore et l'horreur déviante, amateur de Slasher depuis sa plus tendre enfance, Stork est toujours là où on l'attend : devant un film, muni de sa plume et prêt à suriner le moindre métrage...

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