« The Purge » ou « American Nightmare » chez nous, est une sage initié par le cinéaste James DeMonaco il y a dix ans déjà. Depuis il y a eu trois suites directes, de très bon calibre, une préquelle ratée et une série sans grand intérêt. Mais même les projets les moins aboutis de cette saga demeurent des objets fascinants. En effet, « The Purge » est un ensemble d’œuvres qui parle de notre époque (et plus particulièrement des États-Unis of America) sans aucune pincette. Ça ne cherche pas la finesse, mais simplement l’efficacité, en abordant tous les sujets les plus sensibles d’une nation de plus en plus sous tension.
L’apothéose de cette saga est certainement son cinquième épisode, « The Forever Purge », sorti en 2021, qui est un résumé des années Trump et de la déréliction d’un système capital complètement putrescent. Mais, ce n’est pas terminé, puisque James DeMonaco, dans une interview pour Collider, a évoqué la suite des évènements, et ça s’annonce absolument grandiose. En plus, le réalisateur à évoqué le fait de faire revenir Frank Grillo dans la saga, lui qui avait porté le second et le troisième volet.
Voici ses propos :
« “Purge 6” est ma façon de voir le pays maintenant. J’ai grandi en regardant “Logan’s Run” et “Soylent Green” et John Carpenter et George Romero, dont le message sociopolitique était le cœur des films. Ils introduisaient clandestinement des idées dans le film. Donc, pour moi, pour le 6 j’extrapole sur la discorde en la poussant à son maximum, aussi loin que vous pouvez prendre cette idée par rapport à ce qu’il se passe, je pense, dans le pays et le paysage politique. Et c’est une Amérique brisée. Nous remappons. [“The Purge 6″] concerne le remappage de l’Amérique sur la base de l’idéologie, de la sexualité et de la religion, de sorte que les États sont décomposés. Vous avez votre état noir, vous avez votre état gay, vous avez votre état évangélique blanc. Et c’est vraiment un pays brisé […] C’est ce qui est “Purge 6”. C’est ce genre d’Amérique en panne que doit illustrer ce remappage, puis ils ont choisi un État fédéral qui purge encore, c’est là que cela va se produire. »
Source : Collider
« The Purge 6» ce n’est malheureusement pas pour tout de suite
Pour le moment, il n’y a pas encore de date de tournage pour ce projet particulièrement ambitieux, qui laisse rêveur. En effet, pour mettre en scène son projet épique, James DeMonaco a besoin de sortir des cadres de la petite série B, et d’obtenir un budget conséquent, à la hauteur de l’univers qu’il souhaite développer. Mais visiblement, lorsqu’il a soumis son pitch à Universal, ces derniers se sont montrés réticents. Quand on sait que le même studio a injecté 500 millions de dollars dans le dernier « Fast and Furious » (qui sans mauvais jeux de mots, mais un peu quand même, est une vraie purge), ça fait un peu rager. Croisons les doigts donc, pour que ce projet voie le jour rapidement, et qu’on puisse assister à ce qui s’annonce comme l’œuvre d’anticipation ultime de notre époque.
The Purge ce n’est pas que pour les Étatsuniens
Dans les années à venir, la saga « The Purge » deviendra un objet de réflexion qui permettra de mieux comprendre ce qu’il s’est passé durant les années 2010 et 2020, et comment nous en somme arriver là. D’autant plus que le sujet dépasse largement les cadres des États-Unis, puisque c’est le monde occidental qui est concerné dans son ensemble. À une heure où, en France, une chanteuse est poursuivie par la justice pour des propos contre un président incompétent et dangereux, tenus dans le cadre d’un spectacle musical, nous sommes en droit de nous demander si « The Purge » ce n’est pas pour demai
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